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Les origines du club

 

Qui parmi les orienteurs beauchampois connaît la date du 25 mars 1979 ? Presque personne. Quelques orienteurs ayant eu entre les mains la carte de Dourdan Saint-Arnoult peuvent connaître la réponse : ce fut la première course des fondateurs de la section CO de l’A.C Beauchamp. En effet, Patrick Saint-Upéry, enseignant d’EPS au collège de Saint-Leu et entraîneur du club d’athlétisme a ce jour-là convaincu quelques athlètes à l’accompagner dans l’Essonne. Il avait découvert cette activité pédagogique quelques mois plus tôt à l’occasion d’un stage de profs d’EPS.
Ainsi dans le courant de l’année 1979, l’A.C Beauchamp a vu s’ajouter une section CO à celle d’athlétisme. Les premiers mois, seuls quatre membres en faisaient partie :
- Patrick Saint-Upéry
- Une athlète, Françoise Malette (future Mme Saint-Upéry)
- Un dirigeant et crossman, André Jouette
- Un athlète de quatorze ans, Philippe Jouette

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L'atelier arrivée lors d'une des premières courses de l'ACB

 

 

 

La 1ère carte dessinée par P. Saint-Upéry en 1979.

Ils s’affilient tout de suite à la FFCO et n’hésitent pas à couvrir toute la France de dimanche en dimanche. Quel que soit le niveau de la compétition, locale ou la nationale, et la distance à parcourir, jusqu’à plusieurs centaines, ils s’y rendent.
La CO à la fin des années 1970 était dominée par les militaires : lors de leur première course à Dourdan, les Beauchampois ont eu la surprise de voir des officiers courir avec leur survêtement militaires où étaient cousus leurs galons ! La remise des prix était organisée par des officiers en grande tenue et présidée par un général ! Et l’A.C.B a vite aussi compté des militaires dans ses rangs. Il s’agissait le plus souvent d’hommes effectuant une affectation de quelques années en Ile-de-France.

 

Le monde de l’orientation était aussi très convivial. Tout le monde se connaissait. Des catégories comme les H-50, celle des débuts d’André, comprenaient une vingtaine d’orienteurs qui se connaissaient tous entre eux et discutaient à l’arrivée de chaque course. Il faut dire que, hiver comme été, de nombreux orienteurs sortaient tables et chaises pour pique-niquer à d’arrivée de la course. L’A.C Beauchamp y était réputé pour son vin (Patrick disait «qu’il fallait reprendre du sucre» après la CO).
Les déplacements étant nombreux, les organisateurs proposaient souvent des hébergements aux coureurs. Les interrégionales étaient beaucoup moins nombreuses qu’aujourd’hui, il existait un championnat de France Longue Distance. Ainsi pour une épreuve organisée au sud de Tours, à proximité de Loches, les orienteurs ont la surprise d’être hébergé dans un couvent. Mais la surprise n’est pas que de leur seul côté ! Le père supérieur les accueille d’un «on ne m’avait pas signalé qu’il y avait des femmes !» Ils étaient tous logés dans un immense dortoir où face aux lits se trouvait une immense cuvette de lavabo alimentée par des dizaines de robinets. Ce qui a fait dire à Marie-Louise Jouette, qui commençait à accompagner son mari et son fils : «Si c’est toujours comme ça, je n’y vais plus.» Heureusement, elle n’a pas mis ses paroles à exécution.

 

Et pourtant, les hébergements variés n’ont pas manqué. Parmi les plus marquants, André cite celui d’une ancienne base militaire américaine ou comme à Sarrebourg la caserne des appelés. Pour une course organisée par le club de l’époque de Michel Jacques, les bidasses du 1er Régiment d’Infanterie avaient été envoyés dormir sous la tente pour laisser leur lit aux orienteurs ! Ainsi, les Beauchampois n’ont jamais eu besoin de recourir à la tente. Très vite l’A.C Beauchamp a organisé des entraînements et des compétitions. Dès 1979, Patrick a réalisé une carte d’initiation de la zone du Camp César (au 1/5.000e en Noir et Blanc) pour les scolaires et les premiers licenciés du club. Il a ainsi entraîné avec lui de nombreux jeunes orienteurs. Les Beauchampois ont aussi pu profiter des cartes faites par le club militaire de Taverny (95.01) qui comptait dans ses rangs Michel Bousquet, aujourd’hui animateur du MJC Sarcelles. Existaient déjà une carte de Carnelle, une de l’Isle Adam et une de Montmorency.
La buvette de l'ACB à la fin 1983
Les cartes pouvaient être de format surprenant : les premiers Beauchampois ont ainsi couru sur des cartes au 1/20.000e ou 1/16.667e lors de leurs premières courses en Seine-et-Marne. La découverte des «rochers» a été dans tous les cas une expérience inoubliable (les choses ont peu changé même au 1/10.000e !) Au printemps 1980 (le 13 avril !), l’A.C.B aide pour la première fois Taverny à organiser à Montmorency sur une carte qui ressemble à notre actuelle «Sapins Brûlés». Et à l’automne (le 30 novembre), Beauchamp se lance pour la première fois dans le grand bain ! Si quelques clubs importants des années 70 sont toujours là (CSEIS, les 2 de Melun, OPA Montigny, Saint-Cyr ou Rathelot 80), beaucoup d’autres ont disparu : les Yvelines étaient dominés par les clubs des bases militaires de Rambouillet, Beynes et Versailles Satory !
Dans les 1980, le club s’est peu à peu agrandi. C'est à cette époque que Noël Gagnevin, notre président actuel puis Etienne Philippot notre secrétaire l'ont rejoint.

La buvette de l'ACB en 1984 : que de progrès !

A la fin des années 80 des membres éminents du défunt club du FR Guermantes (Gérard Lefrançois et les époux Wibart) sont venus grossir nos rangs. A partir du milieu des années 90 nous avons recruté de nombreux orienteurs venant du sud de l'Oise.
André / Thierry / Etienne (Copyright ACB CO 2004)

 

Et notre histoire continue, de l'eau a coulé sous les ponts et nos coureurs en ont débusqué des balises ! Voir nos développements récents : présentons notre club.